La préparation
Après deux mois de préparation, à raison de 4 séances par semaine, plus de 700km parcourus, du D+, des entraînements croisés avec du vélo et de la natation et une diététique adaptée, il était temps que la course démarre car la fatigue physique et mentale commençait à se faire ressentir. Après deux semaines d’affûtage pour faire du jus, je me suis présenté sur la ligne de départ frais dans les jambes et dans la tête avec une grosse détermination malgré le stress des jours qui précédent une course.
Le parcours
La course se déroule en forêt de Fontainebleau, mon terrain d’entraînement que je connais très bien. Certes ce n’est pas de la haute montagne avec des montées interminable, mais les bosses qui constituent le circuit font très mal aux pattes. Beaucoup de relances, des descentes vertigineuses et peu de sentiers roulants même si lorsqu’ils se profilent à l’horizon, cela permet de souffler un peu avant de rattaquer les montagnes russes. Le passage dans le circuit des 25 bosses est meurtrier et la gestion marche en côte, relances et descentes est assassine !! La variété de la flore et les paysages qui constituent la forêt de Fontainebleau sont exceptionnels et rendent ce trail magique avec des points de vus à couper le souffle.

Ma course
L’année dernière j’étais parti trop vite et avait payé les frais en fin de parcours. Cette année avec une grosse préparation et un plan de course pré-établie, je décide de partir devant pour éviter les embouteillages dans les premiers singles. Je me détache avec une vingtaine de coureurs pour passer les 20 premiers kilomètres à un rythme cool pour me mettre en jambe. Arriver au 2ème ravito, je décide de ne pas m’arrêter, étant bien équipé en terme d’hydratation, de barres et gels. Je me détache en 6ème position que je ne lâcherai pas jusqu’au 50ème km. Ces 30km en solo sont un pur bonheur, je m’éclate, je grimpe bien, j’envoi du lourd dans les descentes, je gère ma course comme je le souhaite. Mais un début de crampe m’alerte et m’oblige à ralentir et gérer ma fin de course. Je bois beaucoup pour éviter le coup de bambou. Trois coureurs vont me passer sur la fin de course mais je m’accroche pour conserver ma place dans le top 10 avec le vainqueur de l’an dernier lancé à mes trousses. La ligne d’arrivée se profile au loin et des supporters m’encouragent, je croise des têtes familières, je repense aux sacrifices, aux longues et dures séances qui m’ont mené sur l’Imperial Trail et quand j’aperçois l’arche d’arrivée et mes parents à proximité je suis envahi par l’émotion et la fierté d’avoir réussi à réaliser cette belle performance. Ligne d’arrivée franchie en 7h27min19sec, 9ème place au scratch, 6ème place en senior homme et surtout du pur plaisir tout au long des 66km.
Mon race pack
Le choix du matériel est primordial dans une course longue distance et à ne surtout pas négliger. Étant donné que je laisse très peu de place au hasard, j’ai préparé mon race pack en étant attentif au parcours ainsi qu’au prévisions météorologiques.
La tenue de trail
Pour la tenue, j’ai opté pour la marque que j’affectionne le plus et qui n’a plus rien à prouver dans les sports outdoor, The North Face, et plus particulièrement la gamme Flight Series, adapté aux efforts longue durée avec une évacuation de l’humidité efficace et un séchage rapide.
Pour la compression, j’ai choisi mon haut UnderArmour version Batman mon fidèle compagnon sur les gros trails. J’ai utilisé des manchons The North Face pour mes bras, pratique pour un départ tôt afin de faire face au froid et de les descendre quand la température grimpe. Pour les cuisses et les mollets, je me suis porté sur une valeur sûre, Compressport, avec le short underwear et les manchons V2 que je porte plus dans le but de réduire les ondes de chocs plus que pour le retour veineux (cela reste personnel, libre à chacun de se faire une idée).
Les chaussures de trail
Pour les chaussures, après avoir essayé bon nombre de modèle, je reste fidèle à Hoka et à la Speedinstinct qui est pour moi le modèle le plus adapté à ma foulée et à mon gabarit. Un vrai chausson pour les trails longs.
Accessoires et nutrition/hydratation
Le sac The North Face Flight Séries est au top pour un trail long avec de nombreuse poches de rangement qui offrent une grande praticité et une légèreté qui lui permet de se faire oublier.
En ce qui concerne mon ravitaillement perso, je suis parti avec une poche à eau d’un litre Camelbak avec du bicarbonate Isostar, deux flask Salomon de 500ml remplies avec une boisson Iso+ Aptonia, 5 gels GuEnergy (saveur expresso – caféine + sodium – et peanut butter – acides aminés + sodium), 2 barres Origin’bar Overstim’s – une salée et une sucrée – et mon petit plaisir 1 ClifBar peanut butter. Cela reste mon avis et pas une idée arrêté sur le race pack.
Le petit plus: la ceinture porte dossard de chez Kalenji !! Sans oublier ma Garmin Fenix 3 qui est fidèle à mon poignet. Je conseille à tous de tester le matériel ainsi que les barres et gels car nous sommes tous différents.
Un grand merci aux organisateurs pour ce magnifique trail, aux amis venus me donner leurs encouragements, les bénévoles pour le balisage et leur gentillesse sur les ravitos (bananes-chocolat-styorre, le combo qui redonne des forces !!), les copains traileurs qui ont tout donné et à mes parents et ma soeur mes plus fidèles supporters qui ont enduré mes états d’âmes tout au long de ma préparation mais qui ne manquent pas mon arrivée avec une certaine fierté que je peux lire dans leurs yeux.
Merci à tous.