En ce premier jour d’hiver, on retrouve les fameuses maladies saisonnières : rhino-pharyngite (le traditionnel rhume), gastro-entérite ou encore la grippe. Certains ont la chance de pouvoir passer à travers les microbes et virus où ils ont tout simplement les bons réflexes :
- Se laver régulièrement les mains
- Manger sainement notamment avec assez de fruits et légumes
- Bien dormir
- Adapter sa tenue aux conditions climatiques
- Si nécessaire, prendre des compléments en vitamine, notamment en vitamine C et D
Mais pour les autres (dont je fais partie cette année), la maladie a gagné le premier combat contre le système immunitaire. Mais quand on s’entraine régulièrement, on se pose souvent cette question : Dois-je aller m’entrainer? Dois-je rester au chaud à la maison? Si je vais m’entrainer, à quelle intensité?
Voici quelques éléments de réponse.
Activité physique et système immunitaire

(c) Marc Daviet / Peignée Verticale / Portes du Soleil
On sait que l’activité physique modérée permet de booster le système immunitaire, car elle permet d’activer le métabolisme et d’accélérer par la même occasion la réponse immunitaire. Au contraire si l’intensité de l’entrainement est trop élevé, l’effort physique aura tendance à affaiblir l’organisme, on dit que l’activité physique devient immunodépressive.
Le chercheur Thomas Weidner, de l’université de l’Indiana, a réalisé une série d’étude sur le sujet dans les années 90 dans lesquelles les volontaires ont été volontairement infectés par un rhinovirus (virus du rhume), pour tester de manière expérimentale la question des sportifs malades.
Dans une première étude, 45 volontaires ont été infectés, lors du 3ème jour tous les volontaires ont affiché les symptômes du rhume. Au plus fort de leur maladie, les volontaires font une série de tests sur des tapis de course et ensuite les résultats sont comparés à des sportifs non infectés. Et le résultat montre aucune différence au niveau performance entre les deux groupes (même au niveau pulmonaire les résultats sont équivalents).
Sur une seconde étude, 50 volontaires ont été infectés et il les a séparés en 2 groupes. Le premier groupe effectue 40 minutes d’exercice physique à 70% de leur rythme cardiaque maximum, 2 jours après l’infection, alors que le deuxième groupe est resté au repos. Le résultat est le suivant : aucune différence entre les deux groupes pour ce qui est de la sévérité et la durée de leurs symptômes et le groupe qui a fait de l’exercice a déclaré se sentir légèrement mieux que l’autre groupe qui n’a rien fait.
L’importance d’avoir l’avis d’un médecin

(c) Toulouseosteopathe.com
En effet en fonction des symptômes et par conséquent de la maladie, l’activité physique peut être conseillé ou bien proscrite.
Si votre médecin vous diagnostique une grippe ou une gastro-entérite, il faut privilégier le repos. Par contre, si le médecin diagnostique un rhume sans fièvre et avec des maux de tête légers, dans ce cas l’activité physique à intensité modérée peut être encouragé.
Dans le cas où vous n’avez pas d’avis médical, les médecins préconisent de faire son choix en fonction des symptômes :
Pas d’entrainement si :
- fièvre
- courbatures dues à la maladie
- frissons
- congestion de la poitrine
- fatigue excessive
- toux modéré à intense
- maux de tête intense
- diarrhée ou vomissement
Entrainement possible si :
- nez qui coule, nez bouché
- gorge légèrement irritée ou douloureuse
- éternuement
- maux de tête léger
Quelques conseils bonus
Au niveau nutrition, une alimentation adaptée permettra de guérir plus rapidement en donnant plus d’énergie à l’organisme afin qu’il se défende face à l’agression immunitaire.
Il est important d’avoir un apport en vitamine C conséquent, les aliments riches en vitamines C sont : goyave, poivron, cassis, persil, chou vert frisé, kiwi, litchi et brocolis
Les boisons chaudes sont des alliés de choc en période de convalescence et dans ce domaine le remède naturel parfait et le thé vert-citron-miel-gingembre. Cette combinaison va renforcer les défenses immunitaires, le thé vert aura le rôle d’éliminer les toxines, le citron est un antiseptique riche en vitamine C, le miel a des propriétés anti-bactériennes et le gingembre a des propriétés anti-inflammatoires.
Au niveau sportif, si on ne peut pas s’entrainer et que l’on sent quand même le besoin de ne pas tout arrêter, des alternatives sont possibles. En effet, rien ne vous empêche de faire des exercices d’étirement ou de proprioception qui sont relativement négligé tout au long de l’année et qui sont pour autant ultra important pour limiter les risques de blessures. Et si votre état le permet, 5- 10 minutes d’abdos/lombaire vont vous permettre de renforcer votre sangle abdominale.
Conclusion
Quand vous êtes malade, en fonction des symptômes et du diagnostic vous allez pouvoir ou non vous entrainez. Si l’entrainement est possible, il devra être d’intensité modérée. Si l’entrainement n’est pas conseillé, des alternatives sont possibles afin de travailler des qualités qui sont souvent délaissées le reste de l’année.
L’alimentation vous permettra de retrouver plus rapidement votre état sain et vous aidera à lutter contre le virus.