16 mois après avoir repris le sport et la course à pied mon objectif premier est arrivé ce samedi de septembre : à savoir l’impérial trail de Fontainebleau, 66kms de sentiers, de singles et surtout de rochers ; des vraies montagnes russes…
L’Imperial Trail: 66km de montagnes russes
5h40 mon cerveau me réveille 20 minutes avant l’heure prévue et je me lève donc tout impatient d’en découdre ! Apres l’ingestion d’un mug de thé et d’un tiers de gâteau de l’effort j’enfile ma tenue et me voilà parti pour le grand parquet, lieu du départ de ce trail réputé dur…
Première surprise le temps assez clément et l’absence de vent qui rend l’atmosphère très agréable.
Apres un repérage des lieux que je ne connaissais pas et quelques photos de la ligne de départ encore vide je commence à retrouver quelques amis coureurs qui arrivent les uns après les autres.
8h25 tout le monde se regroupe dans le sas et après quelques consignes le départ est donné !
Je pars seul c’est un choix. Je préfère courir à mon rythme en gérant la course à ma main.
Un départ pour 9h35 d’Ultra-trail
Première surprise le tracé évite le premier massif de grès et je me dis en fait c’est toujours ça de moins dans les jambes. J’essaie parfois de parler un peu avec les coureurs mais beaucoup sont dans leur bulle dans un silence implacable. Néanmoins je ferais un peu plus connaissance avec quelques coureurs pendant les 9h35 qui m’attendent.
Les sensations sont bonnes mais je me dis que j’ai du coup du partir un peu vite à l’écoute des moyennes annoncées par mon coach Runtastic…
Le premier ravito arrive et j’ai fais comme prévu : bu une gourde entière de boisson isotonique : je m’affaire donc à en préparer une nouvelle et me voilà reparti. Vers le 18ème km je ressens comme une ivresse et perte de lucidité alors je me dis c’est peut être un manque de sucre : je prends un gel et quelques minutes plus tard ça va mieux. Arrivé aux environs du 25ème km je me rends compte que la file des concurrents s’est considérablement étirée et que je cours seul dans les rochers : c’est pas désagréable et j’ai presque l’impression d’être à l’entraînement. Je finis ma deuxième gourde de boisson isotonique mais là, mauvaise surprise : le ravito de Cuvier Châtillon n’existe pas 😩 il va falloir attendre le ravito d’Apremont quelques kms plus loin : tant pis !
De traileur à marcheur athlétique
En arrivant au ravito je demande combien de temps avant sont passés les premiers on me dis déjà plus d’une heure ! Pas grave nous ne sommes pas dans la même cours : ils jouent la gagne, moi je veux juste finir. Juste là le temps est idéal : frais et sec je suis bien ! Au 36ème mm environ : première petite alerte : une douleur au genou gauche apparaît sans doute due aux chocs répétés du terrain accidenté. Je suis maintenant dans la partie sauvage entre Franchard et Arbonne et je me rends compte que le parcours est quelque peu différent de ce que je pensais pendant la reco et que les organisateurs ont vraiment cherché à nous faire beaucoup grimper ! Ma douleur au genou persiste et mon passé de marcheur athlétique refait surface par surprise : en fait je me rends compte que marcher à forte allure dans les côtes et parfois dans les faux plats montants soulage mes genoux (oui l’autre aussi commence à se réveiller) et ma vitesse reste soutenue : je rattrape même régulièrement du monde…
Depuis quelques kms Ca me pique aussi un peu sous le gros orteil : j’en suis sûr c’est une ampoule. C’est donc au ravito du 42 eme Km que je me décide à regarder : c’est pas trop méchant mais un gentil concurrent me prête automatiquement de la crème anti frottement que je me tartine généreusement et c’est reparti ! Le temps commence à se gâter (comme prévu en fait) mais les 2/3 de la course étant faits je ne me plains pas.
J’attaque le secteur belvédère et là première saucée une dizaine de minutes, rien de bien gênant même un peu bénéfique ! Par contre je commence à découvrir que les secteurs des platières avec les conditions météo de ces dernières semaines sont gorgés d’eau, de flaques, de boue et j’essaie de les éviter pour ne pas me mettre minable les pieds, mais c’est pénible !
Les douleurs au genou sont devenues plus importantes et je croise les doigts pour que ça tienne. Du coup les périodes de marche « athlétique » se font de plus en plus fréquentes car pendant celles ci j’ai pas mal.
Dernier ravito avant l’orage
Le dernier ravito passé j’attaque le retour sur la ligne d’arrivée et c’est bon pour le moral : ça va le faire !
Vers le 56eme Km sur 66 ça gronde fort et l’orage se rapproche. Le ciel s’assombrit et là patatra des cordes ! Juste le temps d’enfiler ma veste retirée quelques heures auparavant ! Ça pète fort et je m’imagine que les organisateurs pourraient stopper l’épreuve pour éviter tout foudroiement de personne…j’espère pas…si je dois être foudroyé ça sera le destin ! Arrivé aux gorges de Franchard c’est devenu tres périlleux car les rochers sont désormais très glissants mais ma connaissance du terrain m’aide bien 😊
Finisher de mon premier ultra trail !
En arrivant au dernier point d’eau à 6 kms de l’arrivée je suis accueilli sous les cordes ! Juste le temps de boire un verre de coca pour les sucre (je ne prends plus vraiment le temps de m’alimenter solide) et c’est reparti ! Je termine le dernier secteur rocheux sous une pluie discontinue mais sans être être jamais tombé et sans avoir été embêté par des crampes.
9h34 et l’entrée au grand parquet se profile : plus qu’à dérouler et la ligne d’arrivée arrive à une vitesse folle ! Je suis content de moi je l’ai fais ! Et ça a tenu… 9h35, 57eme c’est ma plus grosse surprise : y’a du monde derrière moi et sans cette douleur au genou je pense que j’en avais sous le pied…
Matos utilisé pour l’Imperial Trail de Fontainebleau
Chaussures Salomon Xwing pro2, sac raidlight Olmo5 et ravito à base de produits Punch Power.
J’ajoute que je suis très satisfait des produits de la gamme Punch Power que j’ai acheté chez S’Cape. C’est bon, pas écœurant et apparemment cela m’a maintenu dans un bon état physique général. Le sac raidlight Olmo5 était top Avec toutes ses poches pour les barres, les gels et les gourdes très faciles à utiliser et à refaire le plein aux ravitos.